Au commencement du podcast, on avait deux petits enregistreurs zoom, qui enregistraient autant nos bafouillements que nos genoux qui tapaient dans le pied de la table. On les a gardés, ils ont un peu pris la poussière, puis on les a beaucoup utilisés pour la série de l’été 2020, et de temps à autres pour l’un ou l’autre événement, les rangeant précieusement, “au cas où”.
Sur instagram, on reçoit un message de la part de Sarah: au mois de mars se tiendra un événement féministe “d’empuissancement” à St Josse, organisé avec le Front FéministeS du réseau Ades (https://www.reseauades.net/). Il y aura des ateliers en non mixité choisie sans hommes cis. Le but est que des personnes sexisées en ressortent avec de nouveaux outils: de l’auto-défense en passant par la soudure, la réparation de vélo et…le podcast. On allait pouvoir ressortir nos précieux zooms de leurs rangements. Challenge: créer un atelier podcast, notre tout premier. Qu’est ce qu’on va leur proposer? Qu’est ce qui est faisable en quelques heures d’atelier?
Le brainstorm se définit: réaliser leur propre capsule, en groupes de 3, en deux heures. Ce sera une expérience pleine de nouveautés aussi bien pour les apprenantes que pour nous, qui allons nous mettre dans la peau de professeures pendant quelques heures.
Arrivées sur place, un peu nerveuses (et si on n’est pas assez claires? Et si on a un souci technique? Et si en fait personne ne s’est inscrit?), nous sommes accueillies par l’équipe qui nous met directement dans un local le plus confortable possible (avec chauffage, et ça en plein coeur de l’hiver c’est un détail important). On s’installe, on se raconte des bêtises pour se détendre, on vérifie si on a bien tout (les problèmes de carte mémoire ça arrive vite), et on met tout en place. Les participantes arrivent, on leur explique le déroulement de l’atelier.
Très vite, elles se mettent en deux groupes selon leurs envies de sujets à traiter: En préparant l’atelier, nous leur proposons trois prismes féministes: un angle socio-économique, un angle sur l’adelphité, et un angle artistique.
Les équipes choisissent un angle sur l’adelphité et la révolte, et un angle artistique. On leur montre le fonctionnement des micros, on leur laisse un certain temps avant de revenir pour qu’on leur montre les étapes principales du montage. Elles quittent le local, vont dans la rue, cherchent des sons, s’interviewent entre elles, nous posent des questions derrière le micro, s’isolent pour faire du montage. Le temps file, on nous demande quelques minutes de plus, on repasse, “nooooon encore 5 minutes”, mais cette fois-ci il est temps de monter.
Après une demie heure d’explications et de démonstrations sur nos ordinateurs, on les laisse monter sans notre aide. Le temps file, on se promène entre les deux locaux pour donner un coup de main ou des suggestions. Les deux heures sont presque achevées, certaines n’ont pas fini, mais ce n’est pas grave: on écoute les productions, on rigole pas mal, on est impressionnées par leur créativité. On repart de là, fières d’avoir pu transmettre quelque chose, avec l’envie de continuer ce genre d’activités.
D’ailleurs, si vous aussi avez envie de faire appel à nous, n’hésitez pas à nous écrire à baleinesouscailloupodcast gmail.com!
